Mon travail naît dans la rue, là où les visages portent la mémoire des luttes, là où chaque regard raconte une survie.

Je peins celles et ceux qu’on ne regarde plus : les vendeurs à la sauvette, les mères seules, les victimes de violences

policières. Des existences fragiles et puissantes à la fois, souvent jugées avant d’être comprises.

À travers Roses d’asphalte, je cherche à leur rendre noblesse et lumière. Je veux les représenter avec élégance et

majesté, révéler le courage derrière la fatigue, la dignité derrière la douleur. Dans leurs visages, je vois des héros

silencieux, debout dans l’ombre du quotidien.

Mes peintures sont tissées d’entrelacs, des traits de pinceau qui se croisent et se répondent. À travers ces mailles, je

laisse la lumière passer. Elle traverse la matière. Car même dans la rudesse du bitume, la lumière trouve toujours un

chemin.

Mon intention est de transformer le regard du spectateur : qu’il voie au-delà des apparences, qu’il ressente l’humanité

brute de ces corps et de ces âmes. Dans l’asphalte, je cherche les roses, ces éclats de beauté qui persistent, ces vies

qui s’élèvent malgré tout.